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Malgré une augmentation de 84,7% de ses surfaces cultivables en 2022, passant de 2 520 hectares à 4 656 hectares, Pamol Plantations Plc, une entreprise publique exploitant le palmier à huile dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a enregistré une baisse de 11,5% de sa production d’huile de palme, atteignant 2 348 tonnes selon le rapport 2022 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR).
Cette diminution de la production est attribuée à la vétusté des usines, présentant des taux de rendement décroissants, et aux difficultés financières de Pamol. Malgré une subvention d’exploitation de 695 millions de FCFA octroyée par l’État, l’entreprise a enregistré une perte de 753,7 millions de FCFA en 2022, malgré une augmentation de son chiffre d’affaires de 14% grâce à la hausse des prix de l’huile de palme sur le marché.
La crise socio-politique dans la région du Sud-Ouest depuis 2016 a également impacté Pamol, entraînant la suppression de près de 1 700 emplois entre 2018 et 2020. L’entreprise a perdu 83,9% de son chiffre d’affaires de 2016 à 2018. Pamol avait commandé une nouvelle huilerie d’une valeur de 8 milliards de FCFA avec le soutien de l’État, mais en raison de l’insécurité et de l’inflation, la livraison prévue en 2021 n’a pas encore eu lieu.
La CTR rapporte que le fabricant a invoqué une inflation galopante et l’insécurité dans la région du Sud-Ouest comme raisons du retard. Malgré les défis mentionnés, la principale problématique reste la non-mobilisation du montant total destiné à l’achat de la nouvelle huilerie, avec seulement 5,2 milliards de FCFA mis à disposition sur les 8 milliards nécessaires, laissant un reliquat de près de 2,8 milliards de FCFA.
Mamie Gonda
